Si brillamment chantée Si mélodieusement peinte Si profondément rêvée Si durement souillée Si fièrement traversée Si sauvagement exploitée Si douce à nos joies Si sourde à nos peines

Rythme de nos rimes Reflet de nos couleurs Ferment de nos rêves Miroir de nos humeurs Force de nos souffles Source de nos vies Gardienne de nos énergies Maîtresse de nos patiences

Son peuple qui sourit mais survit
Aux couleurs silencieuses d’abysses
Aux silences électriques d’impermanence
Aux transformations salvatrices
Aux leçons de vies et de joies
Combien encore parviendra-t-elle à rafraîchir d’iode
Les crimes d’imposture des hommes sur la nature ?
Sans racines sans cœurs sans sagesses sans mœurs
Imbus ses locataires l’anéantissent d’abus
Force de mystères, débordée de déchets
Inondera-t-elle alors la Terre ?