Fleur gravée dans le bois
Allégée, érodée, sillonnée, façonnée,
Matière impressionnée par la main dirigée
C'est l'être en sa demeure qui recouvre la vie.
Fleur éphémère d'un jour, d'une saison,
Tu as porté feu et rayons du soleil,
La terre aux êtres et le vent de la vie,
Transformé l'eau des lacs en sels de riz,
Et le ciel en couleurs et parfums du Midi
En rire des enfants et larme d'Éveillés,
Les yeux, coeurs et mains qui t'ont touché
Croient connaître la force de leur joie si fragile.
Fleur de l'Esprit, signant moindre éphémère,
Tu es songe reflet de leur souffle abîmé
Le reflet de leur coeur et de ses cicatrices,
Tu es support de lune aux étoiles inondée.
Ainsi je te désigne, me dessine, et oublie
Ainsi rimée, je te prose, te reconnais et te suis,
Absolu corps montré par l'ami d'outre-vies.